On a hésité à y aller, du fait qu’il y ait très peu d’endroit où s’abriter du vent sur cette route et aussi parce que sur la fin, ce n’est pas une route mais une piste de 50 km… Finalement on ne regrette pas, les paysages sont magnifiques, le site est près d’un canyon que la piste contourne, il y a des animaux partout (beaucoup de Guanacos et de Nandous) qui font la course avec nous ! Par contre, la piste est vraiment mauvaise, ça secoue bien dans Zao. A la fin de la journée, on a retrouvé notre chaudière par terre. L’étagère qui la soutenait n’a pas supporté les trous et bosses de la route ! Après réparation, Clément a réalisé que la moitié des fixations n’étaient pas vissées, sans doute un défaut dès la construction car pour mettre les vis il fallait démonter le frigo pour passer derrière… On a choisi de rajouter des renforts plutôt que de démonter la moitié de nos placards ! Et la chaudière fonctionne toujours très bien, même si maintenant il fait moins froid et on n’a plus besoin de mettre de chauffage la nuit.
Aujourd’hui, pas d’école, on va faire un cour d’histoire pendant notre visite. La cueva de las Manos se sont des peintures rupestres qui ont pour les plus anciennes 13 000 ans et 3 000 ans pour les plus récentes. Nous sommes une quinzaine de personnes, la guide donne les explications en Espagnol et évidemment, elle est obligée de les faire aussi en Anglais juste pour moi, et ensuite je traduis en Français pour les enfants qui trouvent le temps long avant de comprendre quelque chose !
Il y a plusieurs époques dans les peintures, nous voyons les différences de style, les plus anciennes représentent des mains de toutes tailles (on repère bien les mains des enfants) et des guanacos pendant la chasse alors que les plus récentes représentent des danseurs, des formes géométriques, des esprits.
Au retour, 50 km de piste plus tard, nous repassons par la petite ville déserte de Bajo Caracoles où nous avons dormi la veille (pour les futurs campings car à passer par là, il faut un 4x4 pour passer par l’autre côté de la piste pour rejoindre Perito Moreno, prévoyez de bien de passer par Bajo Caracoles). Nous ramenons avec nous un auto-stoppeur qu’on dépose dans cette petite ville déserte car on ne va pas dans la même direction que lui, on espère qu’il trouvera une voiture vu que vraiment très peu de monde passe par là.