Nous avons fait l’ascension du volcan Acatenango pour admirer au plus près le volcan de Fuego qui rejette de la lave en permanence. La rando se fait sur 2 jours, le premier jour on monte, on passe la nuit sur un camp de base à 3600 m d’altitude et le lendemain on se lève tôt pour admirer le levé du soleil depuis le sommet du volcan situé à 3976 m puis on redescend.
Nous sommes en contact avec Elvin un guide de l’association Aprode (nous avions eu ses coordonnées avec nos copains voyageurs Lali aux Amériques qui nous avaient dit qu’il était exceptionnel, et on est bien d’accord avec eux ! Merci les copains pour le bon plan !). Elvin est venu nous chercher sur notre parking pour nous guider jusqu’à devant chez lui, il est très content qu’on vienne dormir avec notre camping car dans son petit village alors il est au petit soin avec nous ! Au bout d’1h de route nous arrivons chez lui, heureusement qu’il nous guidait car on aurait hésité à prendre certaines petites routes ! En plus, il nous a fait une grosse réduction sur le prix car il n’a pas besoin de nous transporter jusque là !
Elvin nous fait entrer chez lui, et nous présente toute sa famille, il vit avec ses parents, ses frères et sœurs, neveux et nièces, on ne sait pas exactement combien de personnes habitent là , mais tout le monde est adorable. Ils sont contents de faire notre connaissance et ne veulent plus nous laisser partir, on passera donc la soirée avec eux a leurs raconter notre voyage et montrer des photos.
Le lendemain matin à 7h30, c’est le départ après un bon petit déjeuner salé ! Eldan avait apporté son nutella, on ne commence pas une journée sans nutella quand même ! Nous faisons la connaissance des 2 couples qui nous accompagnerons pour la rando, nous sommes chanceux l’un d’entre eux est français et l’autre québécois, tout le monde est francophone c’est plus simple pour communiquer.
Ca grimpe, ça grimpe, pendant les 3 premières heures de la randonnée, on n’arrête pas de monter, c’est difficile on marche dans du sable, on s’enfonce mais tout le monde avance. On passe de 2000 m à 3600 m d’altitude. On a loué un cheval pour nous accompagner pour y mettre les enfants si besoin, ils y montent à tour de rôle. Nous arrivons au camp de base vers 14h, tout est déjà prêt, nous pouvons profiter de la vue sur le volcan de Fuego qui est déjà très actif. Il rejette des grosses pierres et de la fumée.
Nous nous couchons tôt, épuisés par l’ascension du matin et aussi parce qu’on a très froid, il fait à peine 5° (on n’est plus habitué à ça). Pas de chance pour nous, les nuages cachent le Fuego qui est pourtant juste en face de notre tente. Mais à peine on a fermé la tente, on entend un gros bruit, ça y est le Fuego se réveille et les nuages sont partis, le spectacle commence… Toute la nuit, nous assisterons aux éruptions et coulées de lave le long du volcan, accompagnées de grondements. C’est très impressionnant, Eldan est persuadé que ça sera notre dernière nuit (on aurait peut être pas dû lui parler de la grosse éruption de l’année dernière : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ruption_du_Volc%C3%A1n_de_Fuego_en_juin_2018; https://www.huffingtonpost.fr/2018/11/19/le-volcan-el-fuego-entre-a-nouveau-en-eruption-au-guatemala_a_23593920/ ) ! Esteban qui nous pose toujours des questions existentielles, nous demande à 3h du matin : « comment les étoiles font-elles pour former des constellations ? ». La nuit est courte mais le spectacle est magique.
Réveil à 4h du matin pour monter au sommet pour voir le levé du soleil, seul Clément y montera, les enfants et moi préférons rester au chaud dans nos sacs de couchage ! Après 1h de grimpette, très difficile dans le sable et la poussière, il arrive au sommet juste à temps pour le levé du soleil. Pendant ce temps, les enfants se réveillent tranquillement sur le campement, on ravive le feu et on observe le paysage toujours aussi grandiose. Le soleil perce à peine, seuls les volcans dépassent des nuages…
Eldan est toujours aussi infatigable, il a marché (voir même couru) pendant toute la descente, il donnait la main à notre guide Guillermo et lui faisait la conversation en espagnol sans aucun soucis ! Enola et Esteban sont restés percher sur le cheval. La descente aussi est difficile, ça glisse et il y a beaucoup de poussière.
Nous arrivons tous en bas, épuisés, poussiéreux mais très heureux de notre excursion !